lundi 5 septembre 2011

René-Joseph Durocher (1706-1756)

Première Génération de Durocher
en Nouvelle-France

(Six-fois-arrière-grand-père)
Joseph Durocher
Son nom de baptême est René-Joseph, il est né le vendredi 2 juillet 1706 et baptisé le samedi 3 juillet 1706, à Angers, Saint Maurille, Anjou, France.
Il est le fils de Joseph Durocher (1681-?) et Marguerite LeRoy (1685-?)
Le parrain est René Pasquereau (architecte) le frère de Renée et la marraine est Renée Pasquereau, sa grand-mère, la veuve de Michel LeRoy (les parents de Marguerite LeRoy).

Le couple Durocher/LeRoy aura 14 enfants, mais seulement deux d'entre eux viendront en Nouvelle-France (Québec), René-Joseph et Olivier, qui lui arrivera 10 ans plus tard, en 1740.


À l'âge de 22 ans, en 1728, René-Joseph quittait sa Patrie et les siens et faisait voile vers le Canada.
Le nom de René-Joseph apparait pour la première fois dans les archives canadienne, en 1730, sous le nom de Joseph Durocher. (Tanguay)
Le premier mariage de la famille Durocher au Québec, est celui de Joseph Durocher et Louise Juillet, le lundi 06 mars 1730, à la Paroisse Saint-François-Xavier, Batiscan.
Dans son contrat de mariage passé devant le notaire Nicolas-Auguste Guillet de Chaumont, il est précisé que Joseph donnait à son épouse la somme de 3,000 livres de Douaire préfixe.
Marie-Louise-Catherine Juillet est née le jeudi 29 mai 1710 et baptisée le vendredi 30 mai dans la Paroisse L'Enfant-Jésus-de-la-Pointe-aux-Trembles, Pointe-aux-Trembles, Québec.
Elle est la fille de Blaise Juillet et de Marie Madeleine Forestier.
Marie-Louise-Catherine Juillet décède le mardi 30 avril 1743, à l'âge de 32 ans et est inhumée le mercredi 01 mai 1743 à la Paroisse Notre-Dame de Montréal. 
Elle est l'arrière-petite-fille de Blaise Juillet dit Avignon, un des 16 compagnons de Dollard Des Ormeaux.

Le couple Durocher/Juillet aura 11 enfants en 10 ans:
1- Joseph est né le mercredi 13 décembre 1730 à Longue-Pointe, décès le jeudi 10 juillet 1749, à Montréal dans la Paroisse Saint-François-d'Assise.

2- Catherine est née en 1731

3- Jean-Baptiste est né le mercredi 5 novembre 1732 à Montréal, décès 1795, à Nicolet.
" Premier marchand-général de St-Pierre-du Portage " : par "Claude Ferland".-
C'est à un célibataire de 19 ans, arrivé au Portage en 1751, que nos historiens locaux attribuent le titre de premier marchand général résident du Bourg de St-Pierre-du-Portage, village qui ne fut créé officiellement que trois ans plus tard, en 1754, par ordonnance de Duquesne et Bigot.- Le jeune âge de notre sujet, comme celui de son village d'élection, étaient déjà des indices d'un certain esprit d'entreprise, mais ce fut aussi le contexte économique difficile vécu par sa famille à cette époque qui traça son parcours historique. de notre personnage, père du député Jean-Baptiste-Amable Durocher.

4- Élisabeth est née en 1733 et décède en 1733
 
5- Marie-Françoise est née le mardi 21 juin 1735, à Montréal.

6- René-Amable est né le jeudi 10 janvier 1737, décéda en 1786, il devient Seigneur de l'île d'Orléans (1779-1786) il épouse Marie-Anne Mauvide, la fille du Dr. Jean Mauvide et et de Marie-Anne Genest. René-Amable Durocher, âgé de 36 ans, a épousé Marie-Anne Mauvide, âgée de 36 ans, le 28 septembre 1773 à Saint-Jean, Île d'Orléans.

7- Marie-Louise est née le jeudi 6 février 1738, elle vécue un peu moins de 6 mois et décède le vendredi 1 août 1738.

8- Blaise-Benjamin est né le vendredi 20 mars 1739 à Longue-Pointe, décès le mardi 2 octobre 1821 à Saint-Antoine-sur-Richelieu.
La vie de couple avec Geneviève Marchesseault ... seulement 12 ans.
Blaise-Benjamin épousa Geneviève Marchesseault le mardi 16 juillet 1765 à l'église Notre-Dame-des-Anges, Hôpital général de Québec à Notre-Dame-des-Ange. Homme qu'elle rencontra peut-être chez sa tante Marie-Geneviève et son oncle Thomas Paradis. Elle vient habiter à Saint-Antoine-sur-Richelieu et y demeure jusqu'à sa mort en 1777, à l'âge de 29 ans. (Elle est la grand-mère de la Bienheureuse Mère Marie-Rose (Eulalie Durocher), qu'elle n'aura jamais connue d'ailleurs).

9- Joseph-Marie est né le samedi 19 mars 1740, il vécu un peu moins de 4 mois et décède le dimanche 10 juillet 1740.

10- Marie-Marguerite est née le mercredi 22 février 1741, elle épouse Louis-François Courtemanche, lundi 25 novembre 1765 à l'église de Saint-Antoine. Elle eu 9 enfants en 10 ans et mourra peut après son dernier accouchement soit le vendredi 24 mars 1775 à l'âge de 34 ans, fut inhumée dans l'église de St-Antoine.

11- Jacques est né le mardi 7 février 1742, il vécu un peu moins de 5 mois et décède le jeudi 28 juin 1742.

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13 mois après le décès de Louise Juillet, Joseph épousera en seconde noces, à l'âge de 37 ans,   Marguerite Gaudet (Gaudé), 41 ans, elle est la veuve de Jean-Baptiste Jarry (marchand voyageur de Montréal), le lundi 24 juin 1743, à la Paroisse Notre-Dame de Montréal. Marié en communauté de biens, Joseph apportait à sa nouvelle épouse quinze cent livres de Douaire préfixe. 
Le couple Durocher/Gaudet aura un seul enfant:
Paul est le mardi 16 février 1745 et décèdera 40 jours plus tard, l'inhumation a eu lieu le dimanche 28 mars 1745, à la Paroisse Notre-Dame de Montréal.

Joseph est probablement décédé à Montréal en 1756, le mercredi 15 septembre de cette année, son épouse, Marguerite Gaudet (Gaudé) était déclarée veuve dans le contrat d'adjudication des biens de son mari que rédigea le notaire Louis-Claude Danré de Blanzy.
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La Vie de Joseph
Il fut à la fois tailleur et marchand durant une grande partie de sa vie. Toutefois, seules ses activités commerciales nous sont connues. Apparemment gros brasseur d'affaires, il multiplia les achats de maisons, de terres et de fermes. Il s'intéressa également au commerce des fourrures: c'est ainsi qu'en 1745, il engagea 5 hommes pour se rendre au poste de Michillimakinac. Deux ans plus tard, ses affaires étaient, semble-t-il, assez prospères puisqu'il engageait pour un an Jean-Baptiste Dumontet, dit Lagrandeur, et son épouse, pour le servir en toutes choses licites et honnêtes qui leur seront commandées.

En 1748, le Séminaire de Québec afferme (location d'un bien rural contre paiement d'un fermage) séparément, le domaine seigneurial et le moulin de l'Île-d'Orléans à Joseph, pour 3,500 livres par ans, payable moitié en blé. Le contrat stipule le prix de location du moulin seulement, soit 2,000 livres par année.
Vers les années 1750, il fut en relations avec les marchands François Havy et Jean Lefèbvre de Québec; le 15 janvier 1753, nous le retrouvons en procès contre les deux hommes devant le Conseil supérieur au sujet de trois emplacements. Cependant, le marchand tailleur d'habits avait vu trop grand; il fut poursuivi par ses innombrables créanciers qui l'obligèrent à régler ses comptes. Le bilan de son avoir personnel révélait un excédent des revenus sur les dépenses, il fut déclaré failli. Chacun de ses créanciers reçut 58 et 5/8 % de ce qui lui était dû.

Sur les traces de son père, Joseph Durocher
Joseph a d'abord été marchand-tailleur à Montréal au faubourg St-Joseph (près des Récollets) et à la Place Royale, première place de marché sous le régime français. Il faut savoir que les artisans-boutiquiers cherchaient tous alors à faire du commerce diversifié.

Les historiens ont remarqué que les tailleurs étaient probablement les artisans les mieux placés pour débiter des marchandises dans leur boutique, puisque le textile et les articles de couture représentaient plus de 50% de la valeur des stocks de magasins. Joseph a également été engagé pour la traite des fourrures à l'occasion. Dans les dernières années de sa carrière, alors que son fils Jean-Baptiste était dans l'adolescence, Joseph c'est adonné à un autre commerce lucratif de l'époque, celui du blé. Il a sans doute commencé par accepter, comme tous les marchands et artisans le faisaient, des paiements occasionnels en minots de blé contre ses livraisons de tissus et d habits aux agriculteurs des environs de Ville-Marie.

Joseph commercera à Terrebonne. Il achète en mai 1747 l'emplacement de Pierre Papin qui comprend une meule de pierre doté d un magasin et d'un grenier, une écurie et deux hangars dont un contient un bluteau introduit par ce dernier.
A cette époque, Joseph n'est pas encore fermier du moulin de l'Île Jésus qu'il ne louera qu'en octobre 1748 (bail annulé en 1749 suite à la vente du domaine par à Charles Réaume le Séminaire de Québec).
C'est donc au moulin de Terrebonne que, dans l'intervalle il fait moudre le blé qu'il « achète dans la région et même peut-être au delà. Il en retire de grosses farines qu'il blute dans son hangar avant de les mettre en quarts et de les expédier dans les magasins du roi et à ses fournisseurs, d'importants marchands de Montréal et de Québec ». Il est aussi fournisseur du roi pour le Fort Frontenac, une aventure qui l'amena à s'endetter auprès des marchands de Québec. La carrière de négociant-farinier court; en février 1750, il vend son installation de Terrebonne à Germain Lepage, puis il disparaît.
En se basant sur le Dictionnaire Biographique du Canada, nous avons compris qu'il a été victime des difficultés ayant suivi la première prise de Louisbourg, alors qu'à Québec l'importateur Havy et ses associés, pressés par leur fournisseur Dugard & Cie de Rouen, réduisirent drastiquement leurs opérations de gros, et rappelèrent leurs créances. Joseph avait de bons revenus mais aussi de fortes dettes, et il fut apparemment aux prises avec un grave manque de liquidités, comme en témoigne la vente de ses meubles en mars 1751 (Danré de Blanzy).
Le 8 janvier 1752, le notaire Saillant de Collégien, de Québec, enregistre une « délibération contenant procuration entre François Havy et faisant pour Jean Lefebvre, négociant de la ville de Québec, tant en leurs noms de créanciers de Joseph Durocher, de Montréal, absent de cette colonie, que comme syndic des autres créanciers dudit Durocher ». Suit une longue liste de créanciers, des marchands de Québec.



Évènements Historique
- En 1603, Samuel de Champlain (1570-1635), maréchal de logis, navigateur, géographe et cartographe, fondateur de Port-Royal et de Québec et le père de la Nouvelle-France (selon la version de son histoire ) note dans ses écrits:
Des Sauvages.
« Du côté du Nord du Saint-Laurent, il y a une rivière qui s'appelle Batiscan, qui va fort avant en terre, par où quelques-fois les Algonquins viennent ».
- Le 14 novembre 1606 est la date de fondation de l'Ordre de Bon Temps, alors que Champlain représentait Louis XIII, Roi de France, à Port-Royal d'Acadie.
- En 1608, Champlain descendit le fleuve en canot et posa les fondations de la
Nouvelle-France dans ce qui devint Québec, là où se sont poursuivies les activités
de l'Ordre de Bon Temps.
- En 1609, Champlain emprunta la Rivière des Iroquois et se rendit jusqu'à cette
étendue d'eau, cette «mer intérieure», qu'il nomma Lac Champlain.
Batiscan: le nom d'un Capitaine sauvage
- En 1610, à Québec, là où Champlain trouvais le Capitaine Pierre qui y commandait, et tous ses compagnons en bon état; et avec eux un Capitaine sauvage appelé Batiscan.
- Sur sa carte de 1612, Champlain désigne la région du nord de cette rivière
« Contrée de Bastisquan ». Pour soutenir Samuel de Champlain et conserver le poste de Québec, le Cardinal Richelieu fonde la Compagnie des Cent-Associés et,
par le Traité de Saint-Germain-en-Laye de 1632, rend le Canada à l'autorité française de Champlain, après que la colonie eut été prise par les frères Kirke en 1629.
Ce succès permet à la colonie de se développer par la suite et de devenir le centre
de la culture francophone en Amérique du Nord. Sur la carte de 1632, il écrit 
« Rivière de Batisquan fort agréable et poissonneuse ».
De la rivière et du chef amérindien, ce nom très stable est passé à la toponymie régionale : seigneurie, paroisses, village, etc.
Le port de Batiscan et le petit village de la Station qui étaient situé à l'embouchure
de la rivière ont longtemps été au cœur de l'activité économique.
La scierie située à proximité du port produisait du bois d’œuvre qui était acheminé
par barges vers les marchés commerciaux.
Également, l'agriculture, le commerce maritime et ferroviaire, le flottage du bois
(la pitoune) sur la rivière Batiscan, les moulins à scie et les petites entreprises
de transformations sont au cœur de l'histoire économique de Batiscan.
- En 1730, La frontière entre Batiscan et Sainte-Geneviève est définitivement fixée,
- la même année 648 condamnés pour délits mineurs en France arrivent en Nouvelle-France pour s'y établir.
- Le 10 avril 1734, un incendie détruit l'Hôtel-Dieu de Montréal et une quarantaine
de résidences. On accuse (probablement à tort) une esclave noire, Marie-Josèphe dite Angélique. Condamnée à mort, elle est pendue en public et brûlée le 21 juin 1734.

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